top of page
Rechercher

Désordres structurels en Bretagne : comprendre le sol pour sécuriser le bâti

  • Photo du rédacteur: Roland Chevallier
    Roland Chevallier
  • 30 juin
  • 2 min de lecture

La Bretagne, terre de traditions et de paysages magnifiques, cache aussi quelques subtilités géologiques qui peuvent fragiliser les bâtiments anciens, notamment les longères, corps de ferme, et maisons de bourg typiques de la région. Connaître la nature des sols bretons est une étape cruciale pour tout propriétaire ou futur acquéreur souhaitant sécuriser son patrimoine.



Les types de sols à surveiller en Breizh

Le sol breton n’est pas uniforme et certaines zones présentent des caractéristiques qui peuvent engendrer des désordres structurels importants.


  • Les argiles gonflantes : Ces sols, particulièrement présents en Centre-Bretagne et dans le Trégor, ont la fâcheuse tendance à absorber l’eau et à gonfler, puis à se rétracter en période sèche. Ce phénomène de retrait-gonflement provoque des mouvements de terrain qui peuvent fissurer ou affaisser les fondations.


  • Les roches schisteuses instables : En Finistère, les sols à dominante schisteuse peuvent parfois être fragiles, surtout lorsqu’ils sont altérés ou soumis à des phénomènes d’érosion. Ces roches peuvent glisser ou s’effriter, fragilisant la stabilité des constructions.


  • Les sables et remblais peu compactés : Dans les zones de lotissements récents ou d’extensions urbaines, les sols remblayés sont souvent moins denses et moins porteurs. Sans études préalables et fondations adaptées, le risque d’affaissement est réel.



Les symptômes d’alerte à ne pas ignorer

Reconnaître les premiers signes de désordre structurel est essentiel pour agir rapidement :

  • Fissures diagonales ou en escalier sur les murs porteurs, surtout au niveau des angles ou des jonctions entre parties anciennes et extensions.

  • Ouverture des murs à la jonction des corps de bâtiments, souvent liée à un mouvement différentiel des fondations.

  • Sols qui se creusent, se soulèvent ou présentent des déformations, visibles parfois dans les planchers ou au niveau des seuils.



Bonnes pratiques pour sécuriser votre bâti

Face à ces risques, quelques précautions techniques s’imposent, surtout si vous envisagez des travaux d’agrandissement ou de rénovation :

  • Réaliser une étude de sol (G1 et G2) avant toute construction ou extension. Cette étape, parfois perçue comme coûteuse, est un investissement primordial pour éviter de lourds sinistres ultérieurs.

  • Ne jamais supprimer un mur porteur ou modifier la structure sans une expertise structurelle préalable. Un ingénieur pourra déterminer les renforts nécessaires.

  • Pour la rénovation, privilégier des fondations adaptées, renforcées dans les sols sensibles.



Une astuce bretonne à connaître : observer le voisinage

Les anciens disent souvent en Bretagne : “Maezh a zo en douar, ne goll ket e istor” (La pierre est dans la terre, elle ne perd pas son histoire). En d’autres termes, observer les maisons voisines peut être un bon indicateur de la stabilité du sol. Si les bâtisses anciennes environnantes restent droites, sans fissures majeures, cela signifie souvent que le terrain est stable et propice à la construction.




Pour finir, bien comprendre la nature du sol en Bretagne est indispensable pour préserver la solidité et la longévité des maisons traditionnelles. Entre les argiles capricieuses du Trégor, les schistes finistériens, et les remblais récents, chaque terrain mérite une attention particulière. Pour votre projet immobilier, l’accompagnement par un expert en pathologie du bâtiment et une étude géotechnique sont les clés d’un investissement sécurisé et durable.

Comments


bottom of page